Réponse à l’appel fait par F. Nyssen au monde de la culture « à agir en faveur des migrants »

“Madame la ministre de la Culture,

Vous avez convié certain.e.s d’entre nous à la fin de l’automne à un dîner pour parler de nos différentes actions auprès des exilé.e.s qui cherchent actuellement refuge en France. Nous vous avons proposé alors d’organiser une commission dont nous étions prêt.e.s à prendre la charge, afin d’établir un dialogue avec le ministère de l’Intérieur. Nous avons insisté sur la nécessité et l’urgence d’ouvrir ce dialogue entre les artistes, les acteur.trice.s culturel.le.s et le ministère de l’Intérieur, dialogue sans lequel tous nos efforts, tout notre travail en direction des milliers d’exilé.e.s restent une goutte d’eau dans l’océan des violences qu’ils et elles subissent aujourd’hui sur notre territoire, dans cette France qui pour elles et eux représentait pourtant la patrie des droits de l’homme, une terre d’asile et de refuge, et qui n’est plus aujourd’hui, pour ces femmes, ces enfants et ces hommes, qu’un endroit de violence et de rejet. Notre demande est restée lettre morte.

Vous avez lancé récemment un appel au milieu culturel et artistique à faciliter aux exilé.e.s l’accès à la culture, à développer des ateliers artistiques avec elles et eux, pour les aider à patienter le long des files d’attentes administratives.

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Une politique à l’encontre du devoir

« Je ne suis pas de ceux qui croient qu’on supprimer la souffrance en ce monde […] ; mais je suis de ceux qui pensent et affirment qu’on peut détruire la misère. Remarquez-le bien, je ne dis pas diminuer, amoindrir, limiter, circonscrire, je dis détruire. Les législateurs et les gouvernants doivent y songer sans cesse ; car, en pareille matière, tant que le possible n’est pas fait, le devoir n’est pas accompli. »

HUGO Victor, Discours à l’Assemblée du 9 juillet 1849.

Décision du Conseil d’Etat, claire comme de l’eau de roche

Alors quand même, il y a une justice…

Mais on n’oubliera pas que le ministre de l’intérieur, par le biais du préfet (Fabien Sudry), a fait appel de la décision du tribunal administratif de Lille ayant ordonné des mesures d’aides aux réfugiés de Calais. On n’oubliera pas que ce gouvernement a fait appel d’une décision de justice exigeant que l’on donne de l’eau à des gens.